Les marques préfèrent collaborer avec les micro-influenceurs
Le marketing d’influence est incontournable pour se faire connaître et vendre sur les réseaux sociaux. Cependant, vu l’accroissement du nombre d’influenceurs, les marques et les consommateurs peuvent s’y perdre. Il existe différents types d’influenceurs à savoir les célébrités, les macro-influenceurs, les micro-influenceurs et enfin les nano-influenceurs. Ce qui distingue ces 4 influenceurs est évidemment le nombre de leurs abonnés.
Les micro-influenceurs sont ceux qui possèdent le taux d’engagement le plus élevé. Ils disposent entre 5 000 et 90 000 abonnés sur leur compte. Actuellement, ce n’est plus vraiment le nombre de likes ou de popularité qui compte, mais ce taux d’engagement qui fait que l’influenceur est authentique et réactif avec ses followers.
Quels thèmes sont les plus prisés par les influenceurs actuellement ?
La mode et le lifestyle sont parmi les sujets très en vogue qui inspirent de plus en plus des micro-influenceurs qui partagent leur quotidien et des conseils sur les réseaux. Remarquant l’impact de leur activité, les marques contactent davantage ces micro-influenceurs pour
promouvoir leurs produits, car leur audience est limitée. Ce qui signifie que la campagne atteindra directement le public ciblé.
La marque Ernest Leoty, par exemple, a fait appel à ces influenceurs. En 2018, au lieu d’annoncer aussitôt son lancement à la presse, elle a sollicité d’abord des personnes sur les réseaux sociaux pour sa promotion. Le principe était de sélectionner de belles femmes
pratiquant le yoga. Elles étaient ensuite appelées à participer à des voyages et des cours de yoga et n’ont pas hésité de partager leurs photos qui ont immédiatement fait un carton sur Instagram.
De son côté, la marque américaine Glossier, a invité des micro-influenceurs à un dîner prisé pour son lancement en France. La marque Maje, en a fait de même en octobre dernier pour son vingtième anniversaire. Loin d’être encore des célébrités, ces influenceurs se démarquent par leur discrétion et leur engagement qui ont permis à ces deux marques de se faire connaître auprès des cibles françaises.
Les campagnes publicitaires classiques sont révolues depuis l’ascension des réseaux
sociaux. Cela peut s’expliquer par un public plus exigeant, en quête de nouveauté et surtout d’authenticité. L’e-influence permet dans ce cas d’établir un contact direct avec les consommateurs car les influenceurs interagissent avec eux. Il est préférable de maintenir une relation de qualité avec quelques clients intéressés, que d’essayer de retenir l’attention des milliers d’internautes.
Le nombre d’abonnés n’est pas l’élément le plus indicateur de succès d’un influenceur, car voir des centaines de milliers d’abonnés qui ne réagissent pas aux publications est insignifiant. Et avoir des millions d’abonnés ne permet pas aux influenceurs une interaction homogène avec leurs followers, ce qui leur fait perdre en légitimité.
Les différents impacts visible au-delà du matériel
Par ailleurs, un influenceur qui possède un nombre d’audiences restreint peut entretenir une relation adéquate avec eux. Le public peut s’identifier à lui facilement et même discuter avec 45,8 % des marques affirment que l’approche la plus concluante pour aborder des clients
potentiels est d’avoir recours aux micro-influenceurs, d’après une enquête menée par Launchmetrics.
Même les grandes entreprises font appel aux micro-influenceurs. Comme la maison de couture Chanel, qui collabore avec des femmes qui ne sont pas forcément des stars. Ce choix, de travailler avec des ambassadrices discrètes révèle de nombreux avantages. Premièrement, elle élargit le public cible, ensuite elles peuvent être rémunérées de différentes façons comme sous-formes de cadeaux, des voyages, des vêtements et enfin, c’est un financement plus ou moins sûr, car on peut collaborer avec différents influenceurs en même temps.
Outre le fait des apports financiers positifs de ce partenariat, il a également des impacts immatériels. Chanel a choisi de travailler avec deux auteures non connues dans l’univers de la mode pour apporter une touche de subtilité intellectuelle à son image. Leïla Slimani et
Anne Berest permettent ainsi d’attirer des femmes cultivées. Ce qui a donné l’opportunité à Chanel d’élargir son public.
Recruter de nouveaux profils autre que les influenceurs qu’on voit déjà partout sur la toile est avantageux. Leurs abonnés sont plus réceptifs, car ils ont l’impression de faire face à des publications sans sponsorisation et donc, honnête. A l’opposé des influenceurs professionnels qui pourront changer de partenariat chaque semaine car c’est leur métier. Dans ce cas, les followers ne parviendront plus à s’identifier à elles, les trouveront de plus en plus superficielles et moins attrayantes.
Lancer une stratégie marketing est toujours dans le but de vendre plus. Comme il l’est dit plus haut, le nombre d’abonnés n’est plus un indicateur d’un bon influenceur. Il est préférable de mesurer les interactions comme les « j’aime », les commentaires, le nombre de vues et de partages, car ceux-ci montrent que la publication a suscité les intérêts. Mais est-ce que ces réactions ont pu augmenter le chiffre d'affaires de la marque ? C’est évidemment le cas en faisant appel à des micro-influenceurs, car le public cible fait partie de leurs followers. Une campagne d’influence réussit rapporte donc de l’argent, mais aussi une bonne visibilité auprès des internautes.