Les enfants influenceurs envahissent aussi les réseaux sociaux
Le marketing d'influence est une stratégie marketing qui permet à une marque de faire la promotion de son produit ou service en ayant recours à des influenceurs. On rencontre différents types d’influenceurs selon leur nombre d’abonnés, mais on peut aussi distinguer ces stars du réseau par leur cible allant des enfants aux personnes du troisième âge. Des influenceurs de tout âge font alors surface, même les enfants. Une stratégie marketing qui rapporte aux marques, mais aussi à ces influenceurs très jeunes qui reçoivent soit une rémunération soit des cadeaux en contrepartie.
Ces mini influenceurs sont au même rang que les influenceurs adultes
Si les jeunes et les adultes sont ceux qui sont les plus présents sur la toile, une génération plus jeune commence aussi à submerger. Les enfants commencent à entrer dans la danse, car aujourd’hui, dès 11 ans, beaucoup possèdent déjà un Smartphone.
Ils suivent aussi des influenceurs qui conviennent à leur âge, par conséquent les petits influenceurs prennent une place importante dans le monde de la mode infantile.
Les marques ont vite compris l’enjeu de l’influence marketing et n’hésitent pas à faire appel à ces jeunes influenceurs pour leur visibilité sur Instagram. Comme cela a fonctionné correctement avec leurs parents, pourquoi les mettre à l’écart ? Il est évident que ces petits modèles n’ont pas de pouvoir d’achat, mais ils peuvent faire part de leur envie à leurs parents, comme pour les publicités classiques.
On rencontre même des enfants en bas âge qui ne sont qu’en préscolaire. La plupart du temps, ce sont les parents qui gèrent son profil et la relation avec les marques. Comme le fait l'influenceur mode et modèle grande taille, Lalaa Misaki. Sa fille âgée tout juste de 5 ans est déjà une mini influenceur qui collabore avec des marques d’habillement telle que La Redoute ou River Island. Selon Lalaa, sa fille ne reçoit jamais de rétribution financière, mais uniquement des cadeaux.
Selon les conditions d’utilisation d’Instagram, il faut avoir au moins 13 ans pour s’y inscrire. Cependant, les gens peuvent facilement modifier leur âge lors de la souscription. Les réseaux sociaux comment à être vigilants et supprime les comptes suspicieux, mais cela n’empêche que certains profils non-réglementaires restent actifs. Pour contourner cette règle, les influenceurs adultes ou parents utilisent leurs propres comptes pour poster des photos de leurs enfants. D’ailleurs, cela élargit leur audience et augmente également leur profit.
En France, une loi a été adoptée le 19 octobre 2020, pour les enfants influenceurs moins de 16 ans. Désormais, ils bénéficieront du même statut que les enfants artistes et les parents doivent suivre ces lois pour éviter des sanctions pénales.
Un cadre légal adopté pour les contrats de travail avec les enfants influenceurs
Les risques liés à cette célébrité précoce sont nombreux. « Au-delà des questionnements au regard des droits de l’enfant que peuvent soulever certaines activités mises en scène, l’impact que peut avoir la célébrité sur le développement psychologique des enfants, les risques de cyber-harcèlement, voire de pédopornographie, et le fait que ces activités ne sont pas encadrées par le droit du travail contrairement aux enfants du spectacle », explique l'Assemblée nationale.
En effet, les comptes fakes prolifèrent sur ces plateformes, car tout le monde peut s’y inscrire et peut utiliser des pseudos pour parvenir à leur fin.
Par conséquent, un cadre légal est prévu pour les enfants français qui apparaissent dans des publications des réseaux sociaux. Les contenus se font de plus en plus nombreux où les petits influenceurs promeuvent des produits sponsorisés ou non. Ensuite, ce sont les parents qui reçoivent toutes les rémunérations, car ce sont eux qui entreprennent leurs profils et qui négocient avec les marques. Ce qui est aberrant est le fait qu’ils peuvent toucher mensuellement jusqu’à 150 000 euros qui leur donnent le moyen de ne plus travailler.
Par rapport à ce qui a été dit, tous les revenus issus de ces partenariats et ces publications que ce soit des vidéos ou des photos devront être remis à la Caisse des Dépôts et Consignations. Quand l’enfant aura atteint ses 18 ans, il pourra les récupérer. Les parents devront déposer une requête auprès de la préfecture pour que leur enfant devienne un influenceur et ne pourra toucher que 10 % de ces revenus. Ces réglementations sont les mêmes que pour les enfants artistes.
La loi prévoit aussi qu’il faut que les conditions de scolarisation et sanitaire de l’enfant soient convenables à ses activités d’influenceurs. Dans le cas contraire, les parents ou le tuteur peuvent encourir 5 ans de prison et pas moins de 75 000 euros d’amende.
Suivant la loi en vigueur, les enfants peuvent arrêter toute activité et dissoudre leur compte quand ils le souhaitent. Dès lors, les plateformes ont l'obligation de supprimer leur profil et les contenus où ils apparaissent.
Le texte veut que les réseaux sociaux ont leur part de responsabilité vis-à-vis de la protection de ces influenceurs encore mineurs. Il est donc devoir de ces plateformes de détecter, par exemple, des contenus audiovisuels inappropriés. Ils encourent, eux aussi, à une amende similaire à ceux des parents qui n’ont pas suivi cette nouvelle loi en vigueur.