L’évolution du marketing d’influence en 2021
Suite à l’augmentation de l’utilisation des réseaux sociaux, les marques misent sur de nouvelles stratégies marketing en faisant appel aux influenceurs web. Les partenariats affluent et le budget augmente dû aux attentes plus poussées venant des deux côtés. Cette année, on a compris l’impact considérable de cette association et l’année 2021 nous réserve encore pas mal de changement et des tendances qu’il ne faut pas négliger. Le cofondateur de HypeAuditor, Alexander Frolov, nous présente ici son avis sur l’évolution probable du marketing d’influence pour l’année qui suit.
Un CDI pour les influenceurs, hausse du budget alloué au marketing d’influence
Il ne sera plus question d’une collaboration à court terme où les influenceurs présentent une gamme de produits. Effectivement, un contrat à durée indéterminée sera plus avantageux
pour les deux parties. Pour les annonceurs, ce sera une manière de fidéliser les internautes et les créateurs de contenu. Au lieu de changer d’influenceur et donc d’audience, ils vont miser sur une campagne qui maintiendra une relation étroite avec les abonnés.
Les influenceurs quant à eux, peuvent se concentrer davantage sur leur création et leur ligne éditoriale sans pression. Disposer d’un CDI permet d’augmenter la motivation et la
connaissance de la marque, qui entraînera plus d’authenticité par rapport aux produits
et services qu’ils promeuvent. Le partenariat sera mieux quantifiable face à une durée plus longue et se verra évoluer ou muter selon les résultats. Les campagnes publicitaires classiques perdent du terrain face au marketing digital, en effet les marques priorisent ce dernier afin de conquérir les internautes qui sont plus faciles à atteindre. L’e-influence permet aux marques d’interagir avec son public d’une manière plus directe et authentique. D’après une étude lancée par HypeAuditor, ce marché augmentera de 15 % et atteindra plus de 5 milliards de dollars en 2021, seulement sur Instagram. Une hausse du budget implique une hausse des attentes. Par conséquent, les marques doivent être vigilantes et ne peuvent pas se permettre de se tromper d’influenceurs. Influspy.com est un outil français qui permet de trouver chaussure à son pied en termes d’e-influence et permet à la marque d’investir sans risque.
Utiliser l’intelligence artificielle pour choisir les influenceurs les moins célèbres
Malgré cette campagne digitale qui a l’air d’être facile à entreprendre, les marques font face à des difficultés en choisissant leur influenceur. En effet, comme toute chose qui fonctionne, les pseudo-influenceurs affluent sur les réseaux sociaux. Ces influenceurs peuvent avoir des faux abonnés qui ne sont pas réels ou qui ont été reçus grâce à une manière déloyale, en suivant plus de 1500 personnes et s’attendent à un follow back.
Les marques redoublent de vigilance et prennent leur temps pour dénicher l’influenceur qui pourra leur offrir le meilleur résultat possible. Pour l’année 2021, cette vigilance sera plus accentuée pour éviter toute collaboration éventuellement malhonnête. D’où l’utilisation de l’intelligence artificielle, la Machine Learning et la Deep Learning réduisent ce risque. Ces méthodes donnent des informations précises et pertinentes concernant les influenceurs qui sont essentielles pour les marques.
On distingue les micro-influenceurs et nano-influenceurs par leur nombre limité d’audience. Ce petit nombre est un atout, car leurs followers sont plus ciblés et les influenceurs peuvent interagir plus naturellement avec eux. Outre le fait que les marques peuvent les contacter facilement, ils sont aussi plus engagés et authentiques, car ils conçoivent eux-mêmes leurs contenus et prennent le temps de discuter avec leurs fans. Ces influenceurs sont spécialisés dans leur domaine et concluent rarement des partenariats avec des marques qui ne possèdent pas les mêmes valeurs qu’eux, d’où leur authenticité. Cela attire plus les marques qui veulent atteindre un public restreint. Presque la moitié des publications contenant l’hashtag #ad ou #pub ont été faites par les comptes des micros et nano-influenceurs cette année et ne cessera d’augmenter l’année prochaine, selon HypeAuditor.
Prédominance des vidéos pour renforcer le marketing de chaque marque
Durant le confinement, on a vu émerger l’application Tik Tok qui a dépassé les 2 milliards de téléchargement dont 315 millions entre janvier et mars 2020. Mais les autres réseaux sociaux misent aussi sur les courtes vidéos, car elles sont plus explicites et divertissantes.
Les influenceurs sont très créatifs et ont un large choix d’approche par rapport aux photographies. Ce format est surtout prisé par les créateurs de contenus qui proposent des conseils et des tutoriels. On retrouve notamment des DIY (do ityourself), des séances de sports, des sessions de questions-réponses, des formations et bien plus encore. Les marques sont alors plus axées vers les vidéos que les images et continueront cette lancée pour l’année suivante.
Il est probable que Tik Tok demeure une plateforme de marketing très en vogue en 2021. Cependant, certains éléments doivent être remis en question par les marques. Comme le prix des publicités qui peuvent atteindre les 130 000 dollars. On peut en déduire que c’est la sponsorisation la plus chère des réseaux sociaux. Elle propose toutefois d’autres tarifs à partir de 25 000 dollars qui n’est toujours pas donnés aux marques avec un budget limité.
L’application est également récente, ce qui ne permet pas encore d’identifier les influenceurs
les plus adéquats pour une marque en question. Cela peut résulter d'un frein pour les annonceurs et ils préfèrent rester sur les plateformes comme Facebook ou Instagram. Enfin, elle vise une audience jeune qui possède un pouvoir d’achat amoindri qui ne sera pas forcément rentable.
Les influenceurs virtuels gagnent du terrain sur les plateformes sociales et les marques
commencent aussi à s’y intéresser de plus en plus. Outre le fait que ces avatars sont moins onéreux et plus rentables, il est certain que les marques ne s’attendent pas à avoir une mésentente avec eux. HypeAuditor affirme que ces influenceurs génèrent trois fois plus de visibilité et d’engagement par rapport aux influenceurs normaux.
Les marques vont donc être tentées à collaborer davantage avec eux pour l’année qui suit. Par ailleurs, plusieurs organismes préconisent que faire appel à ces influenceurs artificiels doit être soumis à une réglementation sérieuse. Un avatar ne peut pas, selon eux, tester un produit ou un service en réalité et le public peut être induit en erreur en confondant les personnes virtuelles et les influenceurs vivants.